lundi 3 mars 2025

PLANETE

 LA FAIM DANS LE MONDE

Le 24 juillet 2024, les Agences de l'Organisation des Nations Unies (ONU) ont publié leur rapport sur l'insécurité alimentaire dans le monde. Ces  Agences onusiennes sont : le Programme Alimentaire Mondial (PAM), le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), le Programment des Nations Unies pour le Développement (PNUD), etc.   Leur constat général est que la faim s'est maintenue à un niveau élevé en 2023 : 9,1 % de la population mondiale est victime de la sous-alimentation. Or, cette proportion, en 2022 comme en 2023, a stagné, ce, après plusieurs années antérieures de dégradation des indicateurs alimentaires.

Pourtant, l'objectif des Nations-Unies demeure d'éliminer la faim dans le monde à l'horizon 2030. Mais, à ce rythme, il faut toujours craindre que cet objectif ne soit pas attint, par la force des choses. En tout, 733,9 millions de personnes souffrent de sous-alimentation chronique, selon le Rapport SOFI (State Of Food Insecurity) découlant des travaux du PAM, du FIDA, de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et de l'UNICEF.

Ces organisations internationales entendent, par-là, tirer la sonnette d'alarme, considérant que l'éradication de la faim dans le monde constitue le deuxième des Objectifs de Développement Durables (ODD). Or, rappelons-le, c'est un objectif  que la Communauté internationale s'est fixée à l'horizon 2030, c'est-à-dire dans six ans !   


LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE DANS LE MONDE

Le 27 mars 2024, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a publié son rapport sur le gaspillage alimentaire dans le monde. Bien des enseignements ont été tirés pour la compréhension du phénomène. C'est d'autant plus un paradoxe que, dans le même temps, il y a des gens qui meurent de faim ou ne mangent pas à leur faim sur toute la planète.

Ainsi donc, dans le monde, 1 milliard de repas est gaspillé par jour, alors que 800 millions de personnes ne mangent pas suffisamment. Chaque habitant gaspillerait en moyenne 79 kg de produits alimentaires. En outre, 20 % de la nourriture produite et vendue aux consommateurs finissent dans les poubelles. Or, les déchets alimentaires représentent près de 30 % des terres cultivables. 

Au surplus, avec la nourriture gaspillée dans le monde, il serait possible de fournir 1,3 repas par jour à tout être humain victime de la faim. Or, les ménages gaspillent 60 % de leur nourriture, soit l'équivalent de 630 millions de tonnes. Les restaurants et les cantines, quant à eux, produisent 28 % des déchets alimentaires. A leur tour, les commerces de détail (supermarchés et épiceries) gaspillent 12 % de la nourriture dans le monde. Enfin, 50 % du gaspillage alimentaire mondial interviennent lors de la production, de la récolte, du stockage et du transport des denrées périssables. 

Au total, le gaspillage alimentaire se chiffre, par an, à 1000 milliards de dollars (924 millions d'euros) de pertes pour l'économie mondiale, soit 132 € par personne ! Et pour la FAO, le gaspillage alimentaire cause à l'environnement des dommages terribles s'élevant à  647 milliards de dollars par an. Par ailleurs, il provoque  entre 8 et 10 % des émissions de gaz à effet de serre. Il entraîne également une perte importante de la biodiversité, puisqu'il est réalisé annuellement sur près d'un tiers des terres cultivables de la planète.

C'est à se demander ce que font les Etats pour en sortir durablement ! En fait, depuis 2022, on observe que seulement 21 Etats ont intégré dans leurs plans de lutte contre le réchauffement climatique la question même du gaspillage alimentaire. Parmi ces pays, on peut citer entre autres : le Cap-Vert, la Chine populaire, les Emirats Arabes Unis et la Namibie. Pour leur part, le Japon et le Royaume-Uni sont parvenus à réduire de 31 à 18 % le gaspillage alimentaire sur leurs territoires respectifs.

Enfin, il est toujours de bon aloi de mettre en perspective et en œuvre une label mondial contre le gaspillage alimentaire, surtout dans le secteur de la Distribution. Encore que les pays du G 20 disposent désormais d'outils d'approche et d'instruments de mesure pour évaluer leurs progrès respectifs dans la lutte contre le gaspillage alimentaire.  


LE BILAN CARBONE  DANS LE MONDE TOUJOURS ELEVE

Le 24 octobre 2024, le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) a publié son rapport, le quinzième du genre (Gaz à effet de serre ou GES). On y apprend que les émissions de carbone sont toujours trop élevées dans le monde, malgré une prise de conscience planétaire. En effet, la production des gaz à effet de serre reste toujours très importante et ne contribue nullement à la réduction des températures sur terre en dessous des seuils fixés en 2015, lors de la COP de Paris. Il était alors prévu que la limitation de la hausse des émissions de carbone soit inférieure à 2° C, voire si possible à 1,5° C.

Or, pour le PNUE, si rien n'est fait de plus drastique, le réchauffement climatique pour toute la Terre pourrait s'élever à + 3,5 °C d'ici la fin du 21e siècle. Pour y remédier, il faut que tous les Etats puissent mettre en œuvre plus rigoureusement leurs engagements climatiques, leurs contributions déterminées au niveau national (CDN). Déjà, en 2023, l'ONU misait sur une augmentation de 2,5°C à 2,9 ° C en 2100. Or, faute d'action significative, le Monde court à la catastrophe et, déjà, les populations vulnérables paient les conséquences de la hausse des émissions de CO.2, de la fréquence et de l'intensité des phénomènes climatiques (montée des eaux, ouragans, cyclones, typhons, inondations, incendies, sécheresse, etc.). 

En attendant, il est bien remarqué que la progression des activités humaines - de l'ordre de 1,3 % de 2022 à 2023 - impacte gravement les émissions de CO.2 dans le monde. Or, durant la décennie 2010-2019, cette progression n'a été en moyenne que de 0,8 %. En 2023, toute la planète a dégagé l'équivalent de 57,1 gigatonnes de CO.2, dont : 15,1 gigatonnes pour le secteur de l'Energie, 8,4 gigatonnes pour le celui des Transports, 6,5 gigatonnes pour l'Agriculture, 6,5 gigatonnes pour l'Industrie. En outre, l'Aviation a atteint 2 % du Total des émissions de carbone en 2023, soit une hausse de 19,5 % par rapport à 2022, ce aussi contre une croissance moyenne par an de 3,1 % au cours de la décennie 2010-2019. 

Au surplus, parmi les Etats considérés comme "les plus gros émetteurs" de carbone entre 2022 et 2023,  il y a entre autres : la Chine, avec16 gigatonnes, soit 30 % du Total des pays d'émission du carbone ; les Etats-Unis d'Amérique, avec 6 gigatonnes ;  et l'Inde, avec 4,1 gigatonnes, soit 8 % du Total. quant à l'Union Européenne (UE), regroupement de 27 Etats d'Europe de l'Ouest et de l'Est, elle arrive au quatrième rang, avec des émissions de l'ordre de 3,2 gigatonnes. Pour sa part, l' Union Africaine (UA), organisation de 55 Etats n'a émis que 5 % des gaz à effet de serre (GES).

Pour gagner la bataille du climat, pour atteindre la neutralité carbone en 2050, tous les Etats doivent revoir en profondeur et en qualité leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) pour se donner les moyens substantiels. Ils doivent bien connaître les enjeux et adapter leurs stratégies d'action pour atteindre l'objectif fixé au plan mondiale. Pour les experts du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), il faut parvenir à près de 90 % de réduction d'émissions de CO.2, et en s'engageant fermement et scrupuleusement dans la transition écologique à partir de maintenant, avant qu'il ne soit trop tard. 

Car, si la courbe des politiques actuelles n'est pas inversée dans le bon sens, avec détermination résolution, il est possible que l'humanité entière puisse encore produire 57 gigatonnes à l'horizon 2030. En gros, cela ne représentera qu'une baisse  de 4 % des émissions de carbone par rapport au seuil de référence de 2019. Et, pour parvenir aux seuils de 2 °C ou de 1,5 °C en 2030, les Etats doivent baisser le dégagement des gaz à effet de serre de l'ordre de 28 % à 42 % ! 

Ainsi, malgré quelques efforts, il est toujours à craindre toujours que la température ne continuât d'augmenter. Or, pour stabiliser le réchauffement climatique, le monde doit avant tout atteindre la neutralité carbone, quitte à mettre en œuvre, par la suite, d'importantes émissions négatives de carbone en appliquant deux  solutions  efficientes : l'une naturelle, l'absorption du CO.2  par la nature ; l'autre technologique, la géo-ingénierie. Ce n'est ainsi qu'il sera possible  de faire baisser le thermomètre de la température mondiale. 

Encore faut-il que les Etats puissent mener des actions efficaces  comme par exemple : respecter scrupuleusement les engagements pris au plan multilatéral ; multiplier les  investissements "au moins par six" et mieux les orienter dans la lutte contre le réchauffement climatique ; définir les efforts spécifiques et propres à chaque secteur d'activité ; augmenter la capacité productive des énergies renouvelables ; améliorer l'efficacité énergétique d'ici 2030 ; abandonner progressivement les combustibles fossiles.                              


LE FINANCEMENT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

La 29è Conférence mondiale sur le climat qui s'est tenue à Bakou (Azerbaïdjan) du 11 au 22 novembre 2024 avait pour enjeu principal de trouver un accord sur le financement du changement climatique et ses conséquences dans le monde actuel. On sait qu'en 2009, le mécanisme financier convenu par les Etats visait un objectif annuel de mobiliser 100 milliards de dollars US (92 milliards d'euros) par les pays riches et pour les pays en développement. Mais, aujourd'hui, cette somme s'avère insuffisante devant l'ampleur des besoins. Car, on assiste, plus que jamais, à un renforcement considérable des impacts négatifs du changement climatique partout sur la planète, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, dans les pays insulaires, les pays côtiers comme dans les pays enclavés.

A l'évidence, il paraît complexe d'évaluer les coûts aussi bien de la diminution des émissions de carbone que de la confrontation aux effets du réchauffement climatique, dans le Nord comme dans le Sud. Encore que le Comité financier de la Conférence climat soit parvenu à chiffrer à 5 900 milliards de dollars d'ici à 2030 le financement des besoins des pays du Sud. Toutefois, certains de ces pays recherchent la mise en œuvre d'un objectif de financement de l'ordre de 1000 à 1300 milliards de dollars par an à l'horizon 2030. Ils arguent que les pays du Nord sont les principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre et du changement climatique en cours. Aussi, les pays du Sud revendiquent-ils le versement de financements plus importantes pour faire face aux catastrophes naturelles qu'ils subissent de plus en plus. Or, pour les pays riches, il faut comptabiliser les prêts et les dons qu'ils consentent aux pays pauvres, là où ces derniers ne voient que des compensation financières pas du tout à la hauteur de la situation climatique endurée. Or, selon l'ONG Oxfam, sur les 116 milliards de dollars mobilisés en 2022 par les pays riches pour aider les pays pauvres, seulement un tiers de cette somme pouvait être considéré comme des financements climat.

Au-delà de la prise de conscience de tous les Etats sur les enjeux du réchauffement climatique, il est toujours à redouter que la question de l'argent ne vienne percuter les bonnes intentions des uns et des autres. Il y a bien un principe de réalité à prendre en compte : les pays riches ne sont pas prêts à financer le changement climatique à la hauteur que le souhaitent les pays pauvres. Aussi l'objectif d'un financement à 1000 milliards de dollars paraît-il irréaliste, en l'état actuel de l'économie mondiale, laquelle pâtit de l'inflation, de l'austérité budgétaire, du déséquilibre commercial et du protectionnisme. D'ailleurs, à Bakou, la Conférence s'est achevée sur un accord de principe revoyant à la baisse l'objectif de financement du réchauffement climatique :  300 milliards de dollars par an que les pays pauvres doivent recevoir des pays riches ! 

Pourtant, le financement de la transition écologique pour les Etats du Sud global s'avère crucial pour leur permettre de faire face aux catastrophes dues aux émissions de gaz à effet de serre et au réchauffement climatique. Or, faute d'un compromis raisonnable avec les Pays du Nord, il est toujours à craindre que les objectifs communs ne soient pas atteints, au grand dam des Etats insulaires et des Pays les moins avancés (PMA). De plus, on navigue d'autant plus à vue que l'horizon du nouvel objectif de la lutte contre le réchauffement climatique n'a pu être fixé lors de la COP 29 à Bakou.  


COP 16 : Riyad, décembre 2024 

En décembre 2024, Riyad, la capitale de l'Arabie Saoudite a abrité la Seizième Conférence bisannuelle (COP 16 des membres de la Convention des Nations Unies  sur la lutte contre la désertification (CNULCD). Au menu, les participants (24 000 inscrits) étaient conviés pour discuter résolument de l'adoption d'un protocole international contraignant de résilience à la sécheresse. Mais, à l'issue de la conférence, aucun texte final contraignant n'a été adopté. Malgré tout, les participants se sont félicités de l'émergence d'une prise de conscience mondiale de l'urgence à agir, tout en reconnaissant que la désertification fait peser des risques incalculables sur l'alimentation.

Le pays hôte a proposé la création d'un Observatoire international de la résilience à la sécheresse (IDRO en anglais) dont l'alimentation serait assurée par l'intelligence artificielle. Il s'agirait ainsi d'aider les pays victimes de la sécheresse à mieux dimensionner leurs projets et à être surs de leur impact sur le terrain. Il a également lancé l'idée d'un Partenariat mondial de Riyad en vue de mobiliser des financements publics aux fins de soutenir quatre-vingt des pays les plus touchés par la sécheresse. Cette nouvelle instance disposerait d'un engagement de départ de 2,15 milliards de dollars U.S. (soit 2 milliards d'euros). Lors de la COP 16, des engagements ont été pris par certains pays donateurs pour constituer un fonds de 12 milliards de dollars. Or, il faudrait investir 2600 milliards de dollars entre 2025 et 2030  - soit 1 milliard de dollars par jour - aussi bien pour lutter efficacement contre la désertification que pour œuvrer à la restauration des terres abîmées. Cette somme tant réclamée fait toujours débat : les principaux bailleurs de fonds reprochent aux pays africains d'être, non seulement très intéressés par l'argent mais encore trop imprécis dans l'expression de leurs besoins réels. Toutefois, pour les ONG, cette somme si vitale pour la planète est l'équivalent exact des subventions nuisibles à l'environnement accordées chaque année dans le monde.

D'autres avancées ont été constatées à la conférence de Riyad sous l'aiguillon de l'urgence à faire le lien entre la dégradation des terres et la sécurité alimentaire. Première avancée : le Programme d'action de Riyad entend mobiliser des acteurs publics et des acteurs privés pour trouver des solutions à la désertification et à la sécheresse en vue de réaliser des systèmes agroalimentaires durables, résilients et inclusifs. Deuxième avancée de Riyad : une résolution spécifique a été adoptée pour inciter les 196 Etats membres de la CNULCD à éviter, réduire et inverser la dégradation des terres et des sols agricoles par la mise en œuvre de solutions fondées sur la nature. Il est surtout question de restaurer 1 milliards d'hectares de terres d'ici 2030 pour mettre un terme à la conversion des forêts et des prairies en terres agricoles, mais aussi pour inverser la perte de biodiversité. La troisième avancée porte sur l'engagement pris par le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) d'orienter la somme de 282 millions de dollars vers son Programme intégré des systèmes alimentaires (PSIP) afin de faire face à l'urgence tant de la prévention de la perte de la couche arable que de la restauration des terres agricoles. Quatrième et dernière avancée de la COP 16, c'est la prise en compte de la nécessité d'évoluer vers la mise en œuvre mondiale de l'agroécologie. Car, il faut bien prendre conscience que pour nourrir tous les Terriens, il importe de "commencer par nourrir les sols avec du compost et des engrais verts, les couvrir et préserver l'eau  qu'ils contiennent". 

(Source : Le Monde Dimanche 15 - Lundi 16 Décembre 2024, p. 13)         


ECHOS

BLACK FAR WEST : une contre-histoire de l'Ouest. Documentaire de Cécile DEJEAN. 95 mn. France 2025

L'iconographie du Western  projetée par Hollywood demeure à jamais marquée par la conquête de l'Ouest à la faveur d'affrontements entre les migrants européens, porteurs d'une civilisation moderne, et les tribus amérindiennes s'y opposant farouchement. Avec en plus tous les clichés racistes liés à la domination des uns (les forts) et à l'exclusion des autres (les faibles). Le fait est que le documentaire de Cécile DEJEAN met à mal la vision fantasmée du cinéma et de la télévision d'Hollywood pour faire droit à la présence des Afro-Américains dans cette histoire de l'Amérique. C'est toute la pertinence du film que d'exhumer un "black Far West" bien méconnu, aujourd'hui encore.  

Car, les Africains-Américains ont bien pris part à l'épopée du Far West. En effet, dès la fin de la guerre de sécession en 1..., les esclaves affranchis furent eux aussi en quête de liberté, de terre et de justice pour pouvoir vivre dans le Nouveau Monde. Ainsi, bon nombre d'entre eux devinrent des fermiers,  d'autres des trappeurs, d'autres encore des shérifs ou des marshals, voire des conducteurs de diligence. Il y en eut qui connurent des destins héroïques, voire exemplaires sur le plan moral ou de la justice. Tous ces personnages noirs de l'Ouest éclairent sur leurs destins héroïques et exemplaires que le roman national a toutefois occulté, complètement enfermé dans un ethnocentrisme omniant.               

lundi 17 février 2025

ECHANGES

FLAMBEE MONDIALE DU COURS DU CACAO

Le 18 décembre 2024, le cours de la fève du cacao a flambé à New York en atteignant les 12 636 dollars (12117 euros) la tonne, soit une hausse spectaculaire de 180 % par rapport à janvier 2024 ! En février de la même année, il était de l'ordre de 6000 dollars la tonne avant de flirter avec les 12000 dollars la tonne en avril 2024. 

Une telle hausse du cours du cacao trouve bien quelques explications. La première tient à l'observation une baisse de la production dans les principaux pays producteurs, notamment la Côte d'Ivoire et le Ghana. Or, ces deux pays assurent entre près de 60 % de la production mondiale de cacao. Les cultures de cacao y sont confrontés à deux fléaux majeurs et décourageants : le trop plein de pluies à l'origine de maladies fongines de la cabosse boire et l'excès de vents desséchants, notamment l'Harmattan. Résultat : le Ghana, qui espérait une production de 650 000 tonnes, ne peut plus que tabler sur une production de 617 000 tonnes. Pour la Côte d'Ivoire, on mise sur 1,9 million de tonnes alors que le pays espérait 2,1 à 2,2 millions de tonnes de fèves de cacao. 

Comme deuxième explication à la la hausse du cours du cacao, on peut avancer la spéculation liée à la peur de manquer de cette denrée précieuse. Et cette peur est alimentée par le détournement des producteurs africains vers d'autres cultures comme l'hévéa et le palmier à huile. En 2024, le Gouvernement ivoirien a tenté revaloriser le prix du kilo du cacao : de 1000 F CFA (1,5 €), il est monté à 1800 F CFA (2,7 €). Malgré tout, le moral des producteurs est en berne vu les difficultés à mener une activité agricole rentable et tenable.    


Flambée des cours du café  

La Brésil, premier producteur mondial d'arabica, a vu, au printemps 2021, ses vergers de café être attaqués par la gelée. Et, depuis lors, les incidents climatiques n'ont cessé en 2022, puis en 2023 comme en 2024, de dégrader la production de café arabica, au point d'en perturber les récoltes. Quant au Vietnam, grand producteur de robusta, il a également été confronté en 2024 à la baisse des récoltes inhérente aux changements climatiques. Résultat : depuis janvier 2023 jusqu'au début de juin 2025, les prix de l'arabica et du robusta ont flambé considérablement : 190 % pour le premier contre 263 % pour le second. La spéculation a aussi une large part de responsabilité dans cette hausse des prix, comptant pour 75 % des volumes en Bourse.  

lundi 25 novembre 2024

MARCHE

LA FRANCE DISCOUNT 

Le marché du discount se développe en France, face à la smicardisation de la France, le déclassement de la classe moyenne inférieure et l'accroissement des inégalités et de l'appauvrissement des classes populaires. En effet, le secteur du discount en France affichait une bonne santé économique en 2023. Cette année-là,  on a compté jusqu'à 4000 magasins dans toute la France métropolitaine, avec une croissance de l'ordre de 10 %. De plus, 2 français sur trois ont fait leurs courses dans ces magasins. 

La stratégie commerciale des Magasins Discount repose sur la promotion et la vente à bon marché des produits divers recherchés pour l'alimentation, le bricolage, l'entretien, la célébration des anniversaires,  l'aménagement et la décoration de maison, le jardin, le ménage, etc. Or, pour ces différents produits, les ménages au faible pouvoir d'achat peuvent faire des emplettes pour moins de 20 €. Car, des prix bas sont pratiqués, et cette baisse quasi-permanente attire et séduit la clientèle, laquelle a l'impression de faire de bonnes affaires

C'est que les plus en vue de ces magasins sont passés d'un discount punitif à un discount malin. Ce qui leur ouvre les frontières et fait reculer le secteur de la Grande Distribution, de plus en plus confronté à la fermeture des enseignes en ville comme à la campagne. C'est vrai surtout de Casino et de Carrefour, qui ont perdu du terrain et ont dû fermer ou céder certains de leurs magasins à leurs concurrents : Auchan, Intermarché, Super U, etc. En revanche, dans le même temps, on a remarqué une ouverture irréversible de Magasins Discount :  Action (800 points de vente), Atacadao (Brésil), B&M (une centaine de points de vente), Brico Dépôt, CoscoNoz, PrimarkStokomaniTedi, etc. 

Le recul de la Grande Distribution en France participe de la vitalité et de l'agressivité du secteur du Discount. En effet, les Enseignes qui s'en réclament  mettent en œuvre une stratégie fondée sur les principes de vente suivants :

  • cibler et attirer les ménages touchant le smic ou un peu plus ;
  • fournir, à des prix bas, des produits pour la plupart fabriqués à faible coût en Asie ou en Amérique latine ;
  • vendre des palettes de stocks à des prix dégressifs en fonction de la quantité de marchandises achetées ;
  • pratiquer constamment des prix réduits pour fidéliser et élargir la clientèle ;
  • opérer un maillage serré pour l'implantation des magasins sur le territoire métropolitain.

A propos du modèle économique mis en œuvre par le secteur du discount, il faut bien voir qu'il tient en une organisation appliquant ou observant les règles suivantes :

  •  pas de publicité ;
  • pas de vente de marques célèbres ou connus ;
  • valorisation d'un concept de magasin à l'allure d'entrepôt ;
  • réduction du personnel au strict minimum ;
  • pratique de salaires bas (pour pouvoir vendre à des prix bas) ;

(Source : magazine Interception de France Inter, O3/03/2024 à 9h).  


AUGMENTATION DES REVENUS MONDIAUX DU MARCHE MUSICAL 

Selon le Rapport annuel de la Fédération Internationale de l'industrie phonographique (FIIP), publié le 26 mars 2024, le marché mondial de la musique a enregistré en 2023 une hausse de 10,2 % de ses revenus par rapport à l'année 2022. En tout, les revenus mondiaux de la musique se sont élevés à hauteur de 28,6 milliards de dollars (26,4 milliards d'euros). Cette augmentation s'explique principalement par l'accroissement des abonnements payants à des plateformes musicales bien connues : Apple MusicDeezerSpotify, etc.  Ainsi, le nombre d'utilisateurs de comptes payants est passé de 500 millions d'abonnés à 667 millions d'abonnés en 2023. 

(Source : FIIP, 26 mars 2024)


CROISSANCE DU MARCHE DU JEU VIDEO EN FRANCE

D'après le bilan publié le 20 mars 2024 par le Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs (SELL), le marché français du jeu vidéo a réalisé un chiffre d'affaires de 6,1 milliards d'euros. Et pour cause, de 2022 à 2023, les ventes de consoles  en France se sont élevées à 1 milliard d'euros, soit un bond de 72 % sur un an. Le précédent n'a été réalisé que de 2007 à 2009 ! Toujours de 2022 à 2023, il a été établi que  les ventes de jeux sur consoles et sur PC ont connu une croissance de 7 % pour un chiffre d'affaires de l'ordre de 2,25 milliards d'euros. Ces chiffres font dire à James REBOURS, le Président du SELL, que  la France reste "l'un des marchés les plus dynamiques d'Europe".  

(Source : SELL, 20 mars 2024)


LE MARCHE DU FAST FOOD EN FRANCE 

La restauration rapide affiche une bonne santé économique en France. En effet, depuis 2021, il a été constaté que le nombre de fast-foods avait largement dépassé le nombre de restaurants traditionnels. Et, selon une étude de Food Service Vision sortie le 27 mai 2024, le chiffre d'affaires du secteur n'a jamais été aussi élevé, une tendance qui a été amorcée à partir des années 1970. Or, en 2023, la restauration rapide a réalisé un chiffre d'affaires de 20,6 milliards d'euros, quasiment le double du chiffre d'affaires réalisé en 2020, l'année du Covid-19. (Source : France Info, Le Grand Témoin, le 28/05/2024).

Le succès des chaînes de restauration rapide justifie aujourd'hui le recul de la restauration traditionnelle. En 2023, les Fast-Foods ont affiché résolument une croissance annuelle de 8 % par rapport à 2022, ce en lien aussi bien avec l'augmentation sensible des prix des menus du fait de l'inflation que de l'ouverture de nouveaux établissements. De plus, toujours en depuis 2023, les chaînes de fast food ont enregistré une progression de leurs ventes de l'ordre de 29 % par rapport à 2019, l'année d'avant la pandémie du Covid-19. 

Du point de vue de la consommation, il faut relever que, du fait de l'inflation qui a sévi de 2022 à 2023, Bien des Français ont dû adopter des comportements moins dépensiers. Ils ont, entre autres, renoncé à se rendre dans les restaurants traditionnels, plus chers, privilégiant les restaurants rapides pour le plaisir de s'y retrouver en famille et de réduire la facture de la consommation. Mais, d'autres Français se comportent aussi comme des inconditionnels des fast-foods, lesquels se prévalent de spécialités propres  qui attirent cette clientèle. A s'en tenir à cette spécialisation des fast-foods, il faut remarquer que le hamburger s'impose comme le produit dominant de la restauration rapide, devant le poulet frit et la pizza. En effet, les fast-foods valorisant et variant les hamburgers ont réalisé en 2023 un chiffre d'affaires de 8,73 milliards d'euros, contre : 1,4 milliard d'euros pour les chaînes  spécialisées dans le sandwich ; 1 milliard d'euros pour les chaînes ayant opté pour le grill ; 960 millions pour les spécialistes du poulet frit et 780 millions d'euros pour les chaînes de pizzerias.

De plus, l'optimisme prévaut d'autant quelle de nouveaux concepts venus des Etats-Unis d'Amérique sont mis en œuvre en France, semble-t-il avec succès. C'est vrai des nouveaux produits qui viennent y multiplier le chiffre d'affaires, compte tenu de l'engouement des consommateurs français. On retiendra ici les trois ui y ont fait "une entrée fracassante", à savoir : les donuts, avec une  très forte croissance de + 199 % ; les cookies, + 47 % de croissance ; et les tacos, + 26 % de croissance, soit 434 millions d'euros. 

Par ailleurs, le prix du repas dans la restauration rapide demeure un facteur décisif par rapport à la restauration traditionnelle. Pour Mc Donald's, le prix moyen est de 12 € ; ce prix peut monter jusqu'à 15 € dans les fast-foods haut de gamme. Au contraire, le ticket moyen dans un restaurant traditionnel se situe autour de 20 €. Ce qui suffit à expliquer le recul des restaurants traditionnels : 217 établissement de moins en 2023, soit une baisse de 6 % du parc de la restauration traditionnelle. 

A  cet égard, le marché français reste très ciblé par les industriels de l'agro-alimentaire et de la restauration rapide. Ils y investissent des millions d'euros en publicité pour continuer d'attirer la clientèle dans leurs établissements. C'est d'autant plus un point fort de leur stratégie que se rendre au MC Do ou dans un autre fast-food s'impose, pour les ménages, comme une "sortie en famille". Or, la livraison à domicile de fast-foods est en net recul en France. En effet, si en 2021 elle représentait 20 % du chiffre d'affaires réalisé par ces établissements, la livraison n'a représenté plus que 11 % en 2023.

(Source : BFM Business, France Info, 28 mai 2024)  


LE MARCHE MONDIAL DU LUXE EN RECUL  

Grâce à la Chine (populaire) et aux Etats-Unis, le marché mondial du luxe a connu une croissance économique en 2022 comme en 2023. Mais, au cours du troisième trimestre de 2024, l'activité s'est compliquée dans le secteur avec la chute, dans ces pays, des ventes de produits de luxe tels que : les foulards, les lunettes, les parfums, les sacs à main, les produits cosmétiques et capillaires, les prêt-à-porter, etc. Mais, tous les acteurs mondiaux du secteur n'affichent pas les mêmes résultats, ni ne réalisent les mêmes performances dans un marché boosté avant tout par la consommation chinoise, voire aussi la consommation américaine.

Résultat : les principaux fabricants de produits de luxe accusent un net recul de leurs ventes entre juillet et septembre 2024. Ainsi, LVMH a enregistré une chute de 5 % de ses ventes de prêt-à-porter et de sacs à mains, par rapport au troisième trimestre de 2023. Kering, quant à lui, a vu son chiffre d'affaires s'écrouler de 15 % au cours de la même période, et toujours par rapport au troisième trimestre de 2023. Au même moment, Gucci  a reculé de 26 %, contre 13 % à Yves Saint-Laurent. L'Oréal aussi a connu, à son tour, une baisse de 6,5 % de ses ventes de soins corporels et capillaires, ainsi que de parfums et de rouges à lèvres. A son tour, le groupe Essilor Luxottica, qui fabrique et commercialise les lunettes Ray Ban a connu également une baisse d'activité de 4 %.

Le fait est que, en Chine, les consommateurs rechignent de plus en plus à consommer, par peur aussi bien du chômage que du risque de perdre leurs emplois. De plus, les plus riches quant à eux, préfèrent épargner devant l'effondrement du marché immobilier. Enfin, la Golden Week, la fête de sept jours de consommation effrénée sur l'île de Hainan - à partir du 1er octobre - ne fait plus recette, enregistrant plutôt une chute des ventes de l'ordre de 40 %. Aux Etats-Unis d'Amérique aussi, la conjoncture politique et économique pousse à l'attentisme des consommateurs. Non seulement la baisse des taux d'intérêts pousse à la baisse de la consommation, mais encore le scrutin présidentiel du 5 novembre 2024 accroît l'incertitude sur le marché national. Or, les USA et la Chine sont considérés comme les "moteurs de l'industrie du luxe" et, le recul de la consommation des produits de luxe,  qui y est observée depuis un bon moment, fait craindre que le scénario d'une croissance économique  comprise entre 0 et 4 % pour l'année 2024 ne soit pas au rendez-vous, à la fin de l'année 2024, dans le secteur du luxe. 

Dès lors, devant une telle perspective, les grands acteurs du luxe doivent revoir leurs stratégies respectives pour s'adapter à la situation qui se profile.  Pour l'heure, les grandes marques du luxe ciblent en priorité la Chine continentale pour reconquérir des acheteurs. Elles mettent en œuvre une stratégie fondée sur la diplomatie culturelle et étayée par l'organisation avec faste d'événements importants au Palais des expositions de Shangaï, de novembre à décembre 2024.  A l'image de l'exposition Dior Lady Art ou de l'exposition Power Of Magic de Cartier, voire de la Power Station of Art soutenue par Channel dans un musée d'art contemporain pour promouvoir son histoire, ou encore de l'opération Jeux de mains lancée, du 4 au 1à novembre 2024 par le Comité Colbert, un syndicat regroupant une centaine de marques de luxe et 18 institutions culturelles de Chine et d'Europe. etc. D'autres initiatives culturelles ont aussi vu le jour à Shangaï, toujours sous l'impulsion des grandes marques de luxe. Ainsi, Chanel a financé l'exposition dans le métro de Shangaï d'une longue fresque de Fabrice HYBER, cette peinture devant y rester pendant dix ans ! Quant au groupe suisse Richemont, il a exposé son savoir-faire dans le grand Musée de Shangaï. Boucheron et Hennessy aussi ont promu un mélange des genres, l'art et le luxe, à la résidence d'artistes Yishu 8 à Pékin. Les métiers d'art entrent également en ligne de compte avec l'organisation de Résonnances Art déco. Paris chic-Shangaï par le Mobilier de France, en partenariat avec l'agence événementielle Hantang de Shangaï. De nouveaux partenariats sont même projetés entre l'Ecole des Arts déco de Paris et l'Ecole d'art de Shangaï. Etc. 

(Source : Le Monde Dimanche 1er- Lundi 2 décembre 2024, p. 25)         


LE COMMERCE FRANCO-AFRICAIN

La France et le Nigéria

Du 28 au 29 novembre 2024, le Président Bola TINUBU du Nigéria a effectué une visite d'Etat en France en vue de relancer les échanges commerciaux et de renforcer les liens économiques entre les deux pays. Pour Abuja, le pays s'est lancé dans un processus de réformes pour encourager la création de richesses et d'emplois concourant au développement global, sachant qu'il pèse à lui seul 60 % du PIB de de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEEAO). Pour Paris, le Nigéria est d'autant pas attractif qu'il se prévaut vraiment d'atouts indéniables : une population plus  nombreuse sur le continent africain, des entrepreneurs prospères (Aliko DANGOTE, Abdul Samad RABIU, Aigboje AIG-IMOUKHUEDE, etc.), d'importantes réserves de pétrole et une dynamique économique palpable dans la mode, les nouvelles technologies, l'audiovisuel et le cinéma. 

A vrai dire, le Nigéria s'impose aujourd'hui comme le premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne. Non seulement 100 entreprise française y son implantées et emploient plus de 10 000 personnes, mais encore des leaders de l'économie mondiale s'y activent avec succès. C'est le cas  surtout de TotalEnergies qui  y est le premier investisseur privé français avec des projets pétroliers et gaziers estimés à hauteur de 5,7 milliards d'euros. D'autres grands groupes français sont également présents au Nigéria, notamment l'armateur CMA-CGM, L'Oréal, Danone par sa filiale Fan Milk, etc. Dans le même temps, des entreprises nigérianes s'établissent en France, à l'instar de Access Bank qui a ouvert une succursale à Paris depuis mai 2023, voire de Zenith Bank dont le projet d'installation en France est en cours de réalisation (si ce n'est déjà fait). 

Toutefois, le pétrole et le gaz demeurent encore les produits dominants des échanges commerciaux entre la France et le Nigéria. Paris importe, pour l'essentiel, du pétrole brut tandis qu'Abuja reste surtout friand des produits de luxe français. Au total, les exportations françaises vers le Nigéria s'élevaient à la somme de 640 millions d'euros en 2023, contre 1,4 milliard d'euros vers la Côte d'Ivoire. Le fait aussi est que le marché nigérian est traversé par des pesanteurs endémiques qui constituent de véritables freins au développement des échanges franco-nigérians : méconnaissance du pays africain, corruption inévitable, défaillance des infrastructures de base et insécurité persistante. 

Il reste que depuis le 2018, il a été mis en place un Conseil économique franco-nigérian à la suite de la visite à Abuja du Président Emmanuel MACRON. Des milliardaires nigérians en sont membres, entre autres : Aliko DANGOTE (magnat du ciment et du pétrole), Abdul Samad RABIU (patron du groupe BUA), Aigboje AIG-IMOUKHUEDE (patron d'Access Bank), etc. Le Président MACRON les a même invités au sommet Choose France, lequel s'est tenu à Versailles en mai 2024. Ce conseil est compétent pour établir un climat d'affaires confiant et un environnement stable pour faciliter les investissements réciproques et les échanges bilatéraux. Un exemple : ledit Conseil a soutenu la présence d'une délégation importante de Nollywood au marché du film du Festival de Cannes, en mai 2024. Or, Nollywood s'impose comme la deuxième industrie cinématographique au monde par le nombre de films produits annuellement.   

(Source : Le Monde, samedi 30 Novembre 2024, p. 19)    


        

  

            

mercredi 23 octobre 2024

PLANETE

LA FAIM DANS LE MONDE

Le 24 juillet 2024, les Agences de l'Organisation des Nations Unies (ONU) ont publié leur rapport sur l'insécurité alimentaire dans le monde. Ces  Agences onusiennes sont : le Programme Alimentaire Mondial (PAM), le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), le Programment des Nations Unies pour le Développement (PNUD), etc.   Leur constat général est que la faim s'est maintenue à un niveau élevé en 2023 : 9,1 % de la population mondiale est victime de la sous-alimentation. Or, cette proportion, en 2022 comme en 2023, a stagné, ce, après plusieurs années antérieures de dégradation des indicateurs alimentaires.

Pourtant, l'objectif des Nations-Unies demeure d'éliminer la faim dans le monde à l'horizon 2030. Mais, à ce rythme, il faut toujours craindre que cet objectif ne soit pas attint, par la force des choses. En tout, 733,9 millions de personnes souffrent de sous-alimentation chronique, selon le Rapport SOFI (State Of Food Insecurity) découlant des travaux du PAM, du FIDA, de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et de l'UNICEF.

Ces organisations internationales entendent, par-là, tirer la sonnette d'alarme, considérant que l'éradication de la faim dans le monde constitue le deuxième des Objectifs de Développement Durables (ODD). Or, rappelons-le, c'est un objectif  que la Communauté internationale s'est fixée à l'horizon 2030, c'est-à-dire dans six ans !   


LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE DANS LE MONDE

Le 27 mars 2024, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a publié son rapport sur le gaspillage alimentaire dans le monde. Bien des enseignements ont été tirés pour la compréhension du phénomène. C'est d'autant plus un paradoxe que, dans le même temps, il y a des gens qui meurent de faim ou ne mangent pas à leur faim sur toute la planète.

Ainsi donc, dans le monde, 1 milliard de repas est gaspillé par jour, alors que 800 millions de personnes ne mangent pas suffisamment. Chaque habitant gaspillerait en moyenne 79 kg de produits alimentaires. En outre, 20 % de la nourriture produite et vendue aux consommateurs finissent dans les poubelles. Or, les déchets alimentaires représentent près de 30 % des terres cultivables. 

Au surplus, avec la nourriture gaspillée dans le monde, il serait possible de fournir 1,3 repas par jour à tout être humain victime de la faim. Or, les ménages gaspillent 60 % de leur nourriture, soit l'équivalent de 630 millions de tonnes. Les restaurants et les cantines, quant à eux, produisent 28 % des déchets alimentaires. A leur tour, les commerces de détail (supermarchés et épiceries) gaspillent 12 % de la nourriture dans le monde. Enfin, 50 % du gaspillage alimentaire mondial interviennent lors de la production, de la récolte, du stockage et du transport des denrées périssables. 

Au total, le gaspillage alimentaire se chiffre, par an, à 1000 milliards de dollars (924 millions d'euros) de pertes pour l'économie mondiale, soit 132 € par personne ! Et pour la FAO, le gaspillage alimentaire cause à l'environnement des dommages terribles s'élevant à  647 milliards de dollars par an. Par ailleurs, il provoque  entre 8 et 10 % des émissions de gaz à effet de serre. Il entraîne également une perte importante de la biodiversité, puisqu'il est réalisé annuellement sur près d'un tiers des terres cultivables de la planète.

C'est à se demander ce que font les Etats pour en sortir durablement ! En fait, depuis 2022, on observe que seulement 21 Etats ont intégré dans leurs plans de lutte contre le réchauffement climatique la question même du gaspillage alimentaire. Parmi ces pays, on peut citer entre autres : le Cap-Vert, la Chine populaire, les Emirats Arabes Unis et la Namibie. Pour leur part, le Japon et le Royaume-Uni sont parvenus à réduire de 31 à 18 % le gaspillage alimentaire sur leurs territoires respectifs.

Enfin, il est toujours de bon aloi de mettre en perspective et en œuvre une label mondial contre le gaspillage alimentaire, surtout dans le secteur de la Distribution. Encore que les pays du G 20 disposent désormais d'outils d'approche et d'instruments de mesure pour évaluer leurs progrès respectifs dans la lutte contre le gaspillage alimentaire.  


LE BILAN CARBONE  DANS LE MONDE TOUJOURS ELEVE

Le 24 octobre 2024, le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) a publié son rapport, le quinzième du genre (Gaz à effet de serre ou GES). On y apprend que les émissions de carbone sont toujours trop élevées dans le monde, malgré une prise de conscience planétaire. En effet, la production des gaz à effet de serre reste toujours très importante et ne contribue nullement à la réduction des températures sur terre en dessous des seuils fixés en 2015, lors de la COP de Paris. Il était alors prévu que la limitation de la hausse des émissions de carbone soit inférieure à 2° C, voire si possible à 1,5° C.

Or, pour le PNUE, si rien n'est fait de plus drastique, le réchauffement climatique pour toute la Terre pourrait s'élever à + 3,5 °C d'ici la fin du 21e siècle. Pour y remédier, il faut que tous les Etats puissent mettre en œuvre plus rigoureusement leurs engagements climatiques, leurs contributions déterminées au niveau national (CDN). Déjà, en 2023, l'ONU misait sur une augmentation de 2,5°C à 2,9 ° C en 2100. Or, faute d'action significative, le Monde court à la catastrophe et, déjà, les populations vulnérables paient les conséquences de la hausse des émissions de CO.2, de la fréquence et de l'intensité des phénomènes climatiques (montée des eaux, ouragans, cyclones, typhons, inondations, incendies, sécheresse, etc.). 

En attendant, il est bien remarqué que la progression des activités humaines - de l'ordre de 1,3 % de 2022 à 2023 - impacte gravement les émissions de CO.2 dans le monde. Or, durant la décennie 2010-2019, cette progression n'a été en moyenne que de 0,8 %. En 2023, toute la planète a dégagé l'équivalent de 57,1 gigatonnes de CO.2, dont : 15,1 gigatonnes pour le secteur de l'Energie, 8,4 gigatonnes pour le celui des Transports, 6,5 gigatonnes pour l'Agriculture, 6,5 gigatonnes pour l'Industrie. En outre, l'Aviation a atteint 2 % du Total des émissions de carbone en 2023, soit une hausse de 19,5 % par rapport à 2022, ce aussi contre une croissance moyenne par an de 3,1 % au cours de la décennie 2010-2019. 

Au surplus, parmi les Etats considérés comme "les plus gros émetteurs" de carbone entre 2022 et 2023,  il y a entre autres : la Chine, avec16 gigatonnes, soit 30 % du Total des pays d'émission du carbone ; les Etats-Unis d'Amérique, avec 6 gigatonnes ;  et l'Inde, avec 4,1 gigatonnes, soit 8 % du Total. quant à l'Union Européenne (UE), regroupement de 27 Etats d'Europe de l'Ouest et de l'Est, elle arrive au quatrième rang, avec des émissions de l'ordre de 3,2 gigatonnes. Pour sa part, l' Union Africaine (UA), organisation de 55 Etats n'a émis que 5 % des gaz à effet de serre (GES).

Pour gagner la bataille du climat, pour atteindre la neutralité carbone en 2050, tous les Etats doivent revoir en profondeur et en qualité leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) pour se donner les moyens substantiels. Ils doivent bien connaître les enjeux et adapter leurs stratégies d'action pour atteindre l'objectif fixé au plan mondiale. Pour les experts du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), il faut parvenir à près de 90 % de réduction d'émissions de CO.2, et en s'engageant fermement et scrupuleusement dans la transition écologique à partir de maintenant, avant qu'il ne soit trop tard. 

Car, si la courbe des politiques actuelles n'est pas inversée dans le bon sens, avec détermination résolution, il est possible que l'humanité entière puisse encore produire 57 gigatonnes à l'horizon 2030. En gros, cela ne représentera qu'une baisse  de 4 % des émissions de carbone par rapport au seuil de référence de 2019. Et, pour parvenir aux seuils de 2 °C ou de 1,5 °C en 2030, les Etats doivent baisser le dégagement des gaz à effet de serre de l'ordre de 28 % à 42 % ! 

Ainsi, malgré quelques efforts, il est toujours à craindre toujours que la température ne continuât d'augmenter. Or, pour stabiliser le réchauffement climatique, le monde doit avant tout atteindre la neutralité carbone, quitte à mettre en œuvre, par la suite, d'importantes émissions négatives de carbone en appliquant deux  solutions  efficientes : l'une naturelle, l'absorption du CO.2  par la nature ; l'autre technologique, la géo-ingénierie. Ce n'est ainsi qu'il sera possible  de faire baisser le thermomètre de la température mondiale. 

Encore faut-il que les Etats puissent mener des actions efficaces  comme par exemple : respecter scrupuleusement les engagements pris au plan multilatéral ; multiplier les  investissements "au moins par six" et mieux les orienter dans la lutte contre le réchauffement climatique ; définir les efforts spécifiques et propres à chaque secteur d'activité ; augmenter la capacité productive des énergies renouvelables ; améliorer l'efficacité énergétique d'ici 2030 ; abandonner progressivement les combustibles fossiles.                              


LE FINANCEMENT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

La 29è Conférence mondiale sur le climat qui s'est tenue à Bakou (Azerbaïdjan) du 11 au 22 novembre 2024 avait pour enjeu principal de trouver un accord sur le financement du changement climatique et ses conséquences dans le monde actuel. On sait qu'en 2009, le mécanisme financier convenu par les Etats visait un objectif annuel de mobiliser 100 milliards de dollars US (92 milliards d'euros) par les pays riches et pour les pays en développement. Mais, aujourd'hui, cette somme s'avère insuffisante devant l'ampleur des besoins. Car, on assiste, plus que jamais, à un renforcement considérable des impacts négatifs du changement climatique partout sur la planète, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, dans les pays insulaires, les pays côtiers comme dans les pays enclavés.

A l'évidence, il paraît complexe d'évaluer les coûts aussi bien de la diminution des émissions de carbone que de la confrontation aux effets du réchauffement climatique, dans le Nord comme dans le Sud. Encore que le Comité financier de la Conférence climat soit parvenu à chiffrer à 5 900 milliards de dollars d'ici à 2030 le financement des besoins des pays du Sud. Toutefois, certains de ces pays recherchent la mise en œuvre d'un objectif de financement de l'ordre de 1000 à 1300 milliards de dollars par an à l'horizon 2030. Ils arguent que les pays du Nord sont les principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre et du changement climatique en cours. Aussi, les pays du Sud revendiquent-ils le versement de financements plus importantes pour faire face aux catastrophes naturelles qu'ils subissent de plus en plus. Or, pour les pays riches, il faut comptabiliser les prêts et les dons qu'ils consentent aux pays pauvres, là où ces derniers ne voient que des compensation financières pas du tout à la hauteur de la situation climatique endurée. Or, selon l'ONG Oxfam, sur les 116 milliards de dollars mobilisés en 2022 par les pays riches pour aider les pays pauvres, seulement un tiers de cette somme pouvait être considéré comme des financements climat.

Au-delà de la prise de conscience de tous les Etats sur les enjeux du réchauffement climatique, il est toujours à redouter que la question de l'argent ne vienne percuter les bonnes intentions des uns et des autres. Il y a bien un principe de réalité à prendre en compte : les pays riches ne sont pas prêts à financer le changement climatique à la hauteur que le souhaitent les pays pauvres. Aussi l'objectif d'un financement à 1000 milliards de dollars paraît-il irréaliste, en l'état actuel de l'économie mondiale, laquelle pâtit de l'inflation, de l'austérité budgétaire, du déséquilibre commercial et du protectionnisme. D'ailleurs, à Bakou, la Conférence s'est achevée sur un accord de principe revoyant à la baisse l'objectif de financement du réchauffement climatique :  300 milliards de dollars par an que les pays pauvres doivent recevoir des pays riches ! 

Pourtant, le financement de la transition écologique pour les Etats du Sud global s'avère crucial pour leur permettre de faire face aux catastrophes dues aux émissions de gaz à effet de serre et au réchauffement climatique. Or, faute d'un compromis raisonnable avec les Pays du Nord, il est toujours à craindre que les objectifs communs ne soient pas atteints, au grand dam des Etats insulaires et des Pays les moins avancés (PMA). De plus, on navigue d'autant plus à vue que l'horizon du nouvel objectif de la lutte contre le réchauffement climatique n'a pu être fixé lors de la COP 29 à Bakou.  


COP 16 : Riyad, décembre 2024 

En décembre 2024, Riyad, la capitale de l'Arabie Saoudite a abrité la Seizième Conférence bisannuelle (COP 16 des membres de la Convention des Nations Unies  sur la lutte contre la désertification (CNULCD). Au menu, les participants (24 000 inscrits) étaient conviés pour discuter résolument de l'adoption d'un protocole international contraignant de résilience à la sécheresse. Mais, à l'issue de la conférence, aucun texte final contraignant n'a été adopté. Malgré tout, les participants se sont félicités de l'émergence d'une prise de conscience mondiale de l'urgence à agir, tout en reconnaissant que la désertification fait peser des risques incalculables sur l'alimentation.

Le pays hôte a proposé la création d'un Observatoire international de la résilience à la sécheresse (IDRO en anglais) dont l'alimentation serait assurée par l'intelligence artificielle. Il s'agirait ainsi d'aider les pays victimes de la sécheresse à mieux dimensionner leurs projets et à être surs de leur impact sur le terrain. Il a également lancé l'idée d'un Partenariat mondial de Riyad en vue de mobiliser des financements publics aux fins de soutenir quatre-vingt des pays les plus touchés par la sécheresse. Cette nouvelle instance disposerait d'un engagement de départ de 2,15 milliards de dollars U.S. (soit 2 milliards d'euros). Lors de la COP 16, des engagements ont été pris par certains pays donateurs pour constituer un fonds de 12 milliards de dollars. Or, il faudrait investir 2600 milliards de dollars entre 2025 et 2030  - soit 1 milliard de dollars par jour - aussi bien pour lutter efficacement contre la désertification que pour œuvrer à la restauration des terres abîmées. Cette somme tant réclamée fait toujours débat : les principaux bailleurs de fonds reprochent aux pays africains d'être, non seulement très intéressés par l'argent mais encore trop imprécis dans l'expression de leurs besoins réels. Toutefois, pour les ONG, cette somme si vitale pour la planète est l'équivalent exact des subventions nuisibles à l'environnement accordées chaque année dans le monde.

D'autres avancées ont été constatées à la conférence de Riyad sous l'aiguillon de l'urgence à faire le lien entre la dégradation des terres et la sécurité alimentaire. Première avancée : le Programme d'action de Riyad entend mobiliser des acteurs publics et des acteurs privés pour trouver des solutions à la désertification et à la sécheresse en vue de réaliser des systèmes agroalimentaires durables, résilients et inclusifs. Deuxième avancée de Riyad : une résolution spécifique a été adoptée pour inciter les 196 Etats membres de la CNULCD à éviter, réduire et inverser la dégradation des terres et des sols agricoles par la mise en œuvre de solutions fondées sur la nature. Il est surtout question de restaurer 1 milliards d'hectares de terres d'ici 2030 pour mettre un terme à la conversion des forêts et des prairies en terres agricoles, mais aussi pour inverser la perte de biodiversité. La troisième avancée porte sur l'engagement pris par le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) d'orienter la somme de 282 millions de dollars vers son Programme intégré des systèmes alimentaires (PSIP) afin de faire face à l'urgence tant de la prévention de la perte de la couche arable que de la restauration des terres agricoles. Quatrième et dernière avancée de la COP 16, c'est la prise en compte de la nécessité d'évoluer vers la mise en œuvre mondiale de l'agroécologie. Car, il faut bien prendre conscience que pour nourrir tous les Terriens, il importe de "commencer par nourrir les sols avec du compost et des engrais verts, les couvrir et préserver l'eau  qu'ils contiennent". 

(Source : Le Monde Dimanche 15 - Lundi 16 Décembre 2024, p. 13)    

Nice, 9-13 Juin 2025 : Troisième Conférence des Nations Unies sur l'Océan

La Troisième Conférence des Nations sur l'Océan (UNOC) s'est tenue à Nice, du 9 au 13 juin 2025, en présence de 60 chefs d'Etat et de Gouvernement. Comme pour le climat et la biodiversité, il s'agit toujours, par une approche multilatérale de discuter des voies et moyens pour protéger cette fois les océans et les mers du monde entier. Et pour cause, l'espace maritime mondial est considéré comme le poumon bleu de la Planète Terre, un véritable puits de carbone qui absorbe entre 25 et 30 % du gaz carbonique (C02) que les humains émettent du fait de leurs activités diverses. Or, celles-ci génèrent, entre autres, des maux tels que l'acidification inhérente au réchauffement climatique, la pollution plastique et pétrolière, la surpêche, dont le chalutage de fond, qui précipite l'extinction de certains espèces marines, etc. 

L'humanité tout entière est invitée à se mobiliser pour sauver les océans des désastres et des catastrophes annoncés. Il importe déjà que les Etats membres de l'ONU puissent ratifier le traité sur la haute mer en tant qu'il garantit à tous le liberté de navigation, mais aussi la protection de la biodiversité dans les eaux internationales. Cette protection doit être aussi étendue aux aires maritimes protégées se trouvant dans les zones économiques exclusives des Etats côtiers et où ils exercent leur souveraineté, pas toujours  dans le respect de leurs obligations internationales. Mais, les Etats-Unis d'Amérique en décidant depuis le 24 avril 2025, sous l'administration TRUMP, de l'exploitation des grands fonds marins, y compris dans les eaux internationales, opère une marche en arrière qui peut être préjudiciable à l'effort commun pour sauver les océans des conséquences du réchauffement climatique, de la disparition de la biodiversité et de la suractivité humaine.     



     

               





lundi 18 mars 2024

PARTENARIAT/RESEAUTAGE


LES DETERMINES : Soirée matching mentorat

Le Jeudi 29 février 2024, une soirée matching mentorat s’est déroulée au World Trade Center, de 17h à 21h, à l’initiative de l’Association Les Déterminés. Ce fut une soirée d'opportunités et d'inspiration ; un événement exclusif  qui a offert une opportunité unique aux mentors, dont Africum Vitae, et aux porteurs de projets de se rencontrer, d'échanger des idées et de tisser des liens précieux. Que vous soyez prêt à vous lancer ou à être guidé et accompagné, cette soirée promet d'être le point de départ de relations enrichissantes et de croissance professionnelle.


LES DETERMINES : Jury de soutenance : cohérence Homme ou Femme/Projet

Au World Trade Center, le vendredi 16 février 2024, Africum-Vitae a participé au Jury de Soutenance Cohérence Homme ou Femme/projet, à l'invitation de l'Association Les Déterminés.  Cet événement a été l'occasion pour les jurés conviés de jauger les porteurs de projets d'entreprise  ayant suivis une formation rapide pour la circonstance. Le but était de vérifier la cohérence entre la personnalité des porteurs et leurs projets d'activité. En mettant en avant leur expertise, les jurés ont pu identifier les forces et les faiblesses des projets soumis a leur examen. Ils ont donné aux porteur de projets des conseils et des pistes à suivre pour réussir la création de leurs entreprises.
 



 POLYTECH MARSEILLE :  Jury du Business Game du 25 février 2025

Africum-Vitae a été conviée au Business Game organisé par Polytech Marseille durant tout le mois de février. Encore que c'est durant toute la journée du 25 février 2025 que notre Association, par l'intermédiaire de son Président, a participé comme Jury des différentes équipes qui lui ont été confiées par le responsable du module Entrepreneuriat, Jean-Luc THOLOZAN. Chaque équipe était composée de quatre étudiants et devait présenter un projet innovant sur le thème général : En quoi la technologie peut-elle développer l'écologie urbaine. Il revenait à chaque jury de relever, pour l'essentiel les points suivants :
- la proposition de valeur de l'équipe ;
- l'état d'avancement du projet ;
- les difficultés rencontrées ou à surmonter. 
Chaque équipe disposait d quinze minutes pour communiquer sur l'idée et sur le canevas de travail proposé pour la structuration du projet collectif.

Dans la matinée, de ... à ... le Juré Marcel NIATI a pu être à l'écoute de cinq équipes en lice, à savoir : 
- l'équipe 47, avec pour proposition de valeur : réduire la consommation énergétique des bâtiments et réutiliser l'énergie perdue grâce à une nouvelle technologie associant la résine thermo-conductrice muni de mini capteurs collecteurs  avec l'énergie recueillie dans les bâtiments ;    
- l'équipe 61, avec pour proposition de valeur : la gestion des micro-plastiques dans les rivières grâce à un robot utilisant des enzymes capables de dégrader le plastique, de filtrer et de récupérer l'eau sans plastique    salle
- l'équipe ..... salle
- l'équipe .... salle
- l'équipe .... salle

Dans l'après-midi, de ... à ...., le même Juré a entendu les équipes suivantes :
- l'équipe ... salle ..., avec pour proposition de valeur 
- l'équipe ... salle ..., avec pour proposition de valeur
- l'équipe ... salle ..., avec pour proposition de valeur
- l'équipe ... salle ..., avec pour proposition de valeur
- l'équipe ... salle ..., avec pour proposition de valeur
   

jeudi 22 février 2024

Jury de soutenance cohérence "homme/projet"

Au World Trade Center, le vendredi 16 février 2024, Africum-Vitae a participé au Jury de Soutenance Cohérence Homme ou Femme/projet, à l'invitation de l'Association Les Déterminés.  Cet événement a été l'occasion pour les jurés conviés de jauger les porteurs de projets d'entreprise  ayant suivis une formation rapide pour la circonstance. Le but était de vérifier la cohérence entre la personnalité des porteurs et leurs projets d'activité. En mettant en avant leur expertise, les jurés ont pu identifié les forces et les faiblesses des projets soumis a leur examen. Ils ont donné aux porteur de projets des conseils et des pistes à suivre pour réussir la création de leurs entreprises.
 





 

PLANETE

  LA FAIM DANS LE MONDE Le 24 juillet 2024, les Agences de l'Organisation des Nations Unies (ONU) ont publié leur rapport sur l'insé...